Bonjour Jaak. J'ai déjà raconté un peu hier à Danny mais je ne vois pas mon message. peut être est il passé en message privé, je n'ai pas fait attention.
J'étais parti pour faire Nevers Orléans, mais le vent et le manque d'eau à certains endroit ont eu raison de ma motivation. Le premier jours j'ai fait Nevers jusqu'à la sortie de la réserve naturelle, ou j'ai posé mon bivouac après les panneaux indiquant la fin de celle ci. La journée à été rude, car le vent était pratiquement toujours de face et sur la Loire on ne peut pas se protéger. Ce fleuve est énorme, par moment on se croirait sur un lac tellement c'est large. Le manque d'eau oblige à constamment changer de bord pour ne pas s'échouer sur le sable. Le lendemain je suis reparti de bonne heure avec l'intention de rejoindre Briare. En début de matinée, le vent était tombé, c'était très agréable car un courant constant permet d'avancer vite sans forcer.Le répis à été de courte durée, le vent s'est mis à reprendre encore plus fort que la veille et là ce n'est vraiment pas plaisant. Malgré le courant, dès que j'arrêtais de pagayer, je reculais. Le vent s'est levé quand j'arrivais en vue de la centrale de Belleville et là la Loire est très large. On voit les cheminées depuis très loin et on a pas l'impression qu'elles se raprochent. Trouver le portage n'a pas été évident non plus. Un panneau indique de sortir de l'eau au moins 2 km avant le barrage pour prendre un bras qui est à sec. Malgré les traces de chariot j'ai trouvé ça louche. Je suis allé voir à pied et ça n'en finnissait pas . J'ai continué à descendre en bateau et j'ai trouvé un passage me permetant de rejoindre le portage sans avoir à charioter. Sinon le portage par lui même est très court et très bien aménnagé. Là j'ai décidé d'écourter mon perriple, j'ai un problème à l'épaule et je commençais à sentir la douleur revenir. J'ai appelé ma chérie pour qu'elle me retrouve à Ousson sur Loire un peu avant Briare où j'ai débarqué sans regret car le vent avait encore forci. Cette sortie à été courte (80 km en 2 jours tout de même) mais malgré les mauvaises conditions ce fleuve est magique, les paysages sont bluffant.Il y a des oiseaux partout, j'ai vu 4 balbusards. On navigue sans voir personne pendant des heures, ce qui renforce le sentiment de solitude. Cette sortie était un peu un test. J'avais pour objectif de descendre du Puy en Velay à Nantes ou St Nazaire. Maintenant je me pose des questions. Je pense que la motivation est tout autre quand tu sais que chaque coup de pagaies te rapproche de la mer. La Loire est un fleuve qui se voyage. Bon allé j'arrête. Bonne journée.
Michel